L'énorme exploit de la Superbe était difficile à rééditer tant la claque et la décharge émotionnelle que BB y avait mise étaient puissantes (correspondant avec une période difficile de sa vie, et à titre personnel je vivais quasiment la même chose ce qui a fait que l'album m'avait pleinement parlé et touché).
Si on sort de notre aspect "égoïste" de ne pas retrouver quelques facilités du précédent album (même si je suis BB depuis "Rose Kennedy"), il est positif pour l'artiste qu'il soit sorti d'une période plus noire, et cela se traduit nécessairement par une évolution musicale (c'est pas plus mal, pourquoi refaire toujours la même chose ?).
Bref, il y a de sacrés trésors dans cet album, certains s'offrent immédiatement à nous ("La fin de la fin" pour ma part), d'autres se révéleront pleinement au fur et à mesure des écoutes ( "Sous le lac gelé" qui est déjà grand mais qui doit encore mûrir dans les oreilles pour se développer totalement ). La bonne idée est de mettre en place le concept de "participation" plus que celui de "duo" ( à part celui avec Julia Stone qui est merveilleux de sensibilité ).
Au final, BB a réussi à gérer haut la main le virage de la Superbe, même si cela donne un album où il y en a un peu pour tous les goûts pour ne mécontenter personne ( avec le risque que certains disent "j'aurai voulu plus de pop, moins d'électro" ou vice versa ). Travail d'artiste accompli et apaisé.